La troisième image capture l'essence profonde de l'Aïkido, où la voie, le do, tient une place prépondérante. Ici, la victoire n'est pas le but ultime, mais plutôt le maintien de l'être dans sa dignité, en tant que médiateur entre la terre et le ciel.
Les protagonistes se tiennent en blanc, une symbolique du divin, incarnant la bienveillance et l'ouverture d'esprit. Ils laissent les événements se dérouler naturellement, en harmonie avec les lois universelles. C'est une danse de la justice, où l'équilibre est la clé, non seulement entre les deux partenaires, mais aussi avec les lois fondamentales de l'Aïkido et de l'énergie de l'univers.
Malgré l'agressivité apparente de l'un des pratiquants, Tori, celui qui exécute la technique, se concentre sur le symbole du yin et du yang. Il demeure ancré dans sa voie, préservant sa dignité et son équilibre intérieur. C'est ce lien subtil avec les forces universelles qui guide chaque mouvement. C'est un rappel que dans cet art, la victoire n'est pas la défaite de l'autre, mais la réalisation de soi à travers l'harmonie et la compréhension profonde des lois qui gouvernent l'univers.
Ainsi, cette image nous enseigne que l'Aïkido transcende la simple pratique physique pour devenir une exploration de la connexion spirituelle et de la sagesse universelle, où la voie de la dignité et de l'harmonie mène à une véritable élévation de l'être.
Yan Siboni